Danses à deux, danses collectives, Danses festives... danses archaïques.
La pratique Ce sont des danses sociales qui offrent un large panel d'expressions, tout en étant simples à aborder. On peut les danser seul, à deux ou en groupe. Les danses Saïdi s'adressent aux hommes comme aux femmes (eh oui..., enfin !), voilà un espace où vous pourrez inviter votre homme à partager votre passion et où il ne se sentira pas seul (enfin j'espère)!
Le bâton C'est un exellent support, pour entrer dans la danse sans en avoir l'air... Le bâton permet d'accéder à son propre axe. Il structure le rapport au corps, au temps, à l'espace et à l'autre. Il amène naturellement une exigence de précision. Simple à aborder, il encourage à s'appuyer sur le rythme et à faire place à la spontanéité. Les pas de base sont simples, l'essentiel est de rentrer dans "le feeling", on peut vite se faire plaisir et entrer en relation avec les autres. En voyage en Egypte, il m'a semblé que les traditions populaires autour du bâton sont celles qui se perdent le moins... Peut être parce qu'elles ne véhiculent rien de sensuel, et ainsi n'entrent pas en conflit avec la morale religieuse?
Le Saïdi Le Saïdi est la région sud de l'Egypte. C'est également le nom donné au rythme qui caractérise ces danses. Il est présent autant dans les danses folkloriques du sud, *que dans les danses de bâton présentes dans tout le pays. C'est donc le rythme qui détermine le style Saïdi, rebondissant et lourd, joyeux et parfois martial (qu'on le danse avec ou sans bâton).
Le Saïdi avec bâton peut être une danse pure, ou s'orienter vers une dextérité de maniement, un esprit de joute, un jeu de défi. Quand les femmes dansent avec, elles gardent cet esprit viril ou martial, jouant peu avec le bassin, ou encore, dansent avec la canne, dans une version plus enjouée et malicieuse.
Le Tahteeb Le Tahteeb est un art martial très ancien, toujours pratiqué de nos jours en Egypte. La frontière n'est pas nette entre danse improvisée, combat ou combat chorégraphié... On peut le comparer à la capoera brésilienne ou à un jeu d'escrime. Il fait la fierté des égyptiens qui sont tous plus ou moins capables d'esquisser quelques attitudes de "Raks el Assaya" (danse du bâton)...
Traditionnellement seuls les hommes et les garçons pratiquent cette forme. Deux participants se rencontrent au centre d'un cercle formé par les prochains participants et le public. Chaque cercle a ses propres règles du jeu, selon le village où il est pratiqué. Le Tahteeb a une fonction sociale, dans laquelle le groupe canalise l'énergie des participants.
On suppose que l'origine vient des bergers qui avec leurs bâtons ras- semblaient les bêtes, se défendaient des prédateurs, d'éventuels voleurs... Vraisemblablement les entraînements militaires, à l'époque où l'on se battait au sabre, se faisaient aussi avec un bâton, au rythme des tambours (on a retrouvé des documents sur les techniques de combat au bâton, datant de 2470 av. J.C.). Le bâton est également très présent dans la symbolique égyptienne, comme en atteste l'iconographie depuis plus de 4000 ans .
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Vous pourrez aussi vous balader sur le site suivant, qui s'intéresse à cette discipline sous son angle martial et a regroupé de nombreuses informations: www.tahtib.com/fr/baton-egyptien.html